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[Critique - Film] The Impossible de Juan Antonio Bayona : Témoignage spéculaire mais impudique

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Le récit improbable et pourtant véridique (bien qu’amplement scénarisé) d’une famille prise dans la tragédie du Tsunami de 2004 sur les plages de Thaïlande. Réalisme franc et scènes éprouvantes côtoient une émotion parfois trop artificielle tant elle découle d’une démarche appuyée et d’un manque d’humilité. Juan Antonio Bayona (L’orphelinat) offre une saisissante scène de tsunami, bouleversante de force et de violence mais s’encombre ensuite d’interminables séquences émotions trop excessivement scénarisées pour laisser transparaitre une quelconque pure vérité. Le traitement du sujet, ô combien dramatique en lui-même, par le réalisateur espagnol, frôle parfois l’indécence, tant il s’avère impudique de rajouter des artifices de cinéma à ce qui fut, dans sa plus brutale simplicité, l’un des plus grands drame de l’histoire moderne. The impossible embarque le spectateur dans l’une des plus belles scènes catastrophe rarement filmée, le reste du film ne doit servir qu’à se souvenir du drame.

The Impossible est efficace : les scènes du tsunami, attendues, se révèlent aussi sauvages et frappantes que dans l’imaginaire collectif. L’immersion est totale, le réalisme frappant et les moindres détails ne sont pas épargnés (la scène d’à peine un quart d’heure aura nécessité presque un an de tournage!). Le réalisateur, qui qualifie le film (et son sujet) comme « aussi effrayant qu’un film d’horreur » n’hésite pas à confronter le spectateur à des plans presque gores, et à des images qui le plongent dans ses peurs les plus primales (noyade, force démesurée de la Nature…). La scène fonctionne d’autant plus que chacun sait, devant son écran, qu’elle a réellement eu lieu. Le film est tout aussi efficace dans son aspect revendiqué de mélodrame absolu : abusant d’artifices de mises en scène (des personnages qui se cherchent, se croisent sans se voir…), usant jusqu’à la nausée d’une musique archi-codée omniprésente, multipliant les plans rapprochés sur les visages tuméfiés ou submergés par l’émotion (combien de larmes glissant le long des joues, parfaitement captées). Le mélodrame, absolument maitrisé, ravira les férus du genre… Mais la multitude d’effets appuyés sur les éléments potentiellement tragiques ou émotionnels finissent par dévoiler davantage une volonté du réalisateur espagnol d’amener le spectateur à l’émoi, par divers moyens cinématographiques, qu’un désir, plus sincère, de montrer l’émotion presque violente et viscérale qu’une telle aventure, par nature, a du faire naître dans chacun de ses protagonistes, malgré-eux balayés par la catastrophe.

Alors que Naomi Watts (Mullholland Drive, King Kong, 21 grammes, J.Edgard, Dream House, Funny Games US…), nommée aux Golden Globes 2013, excelle dans l’expression du pathos le plus primitif (cette facilité à pleurer et à hurler sa détresse…), elle n’évite pas le surjeu le moins discret à de nombreuses reprises. Son partenaire Ewan McGregor, (Perfect sens, Trainspotting, Moulin Rouge!, Ghost Writer…) qui interprète son mari, n’évite pas le même écueil. La bonne surprise venant du jeune Tom Holland  (le Billy Elliot de la comédie musicale britannique), dont c’est le premier film.

Instinct de survie, rapports mère-enfant (rapports presque animaux), entraide… Toutes les valeurs les plus salutaires émergent du témoignage de cette catastrophe, adapté du livre de Maria Belon, la rescapée espagnole. Pourtant, il en ressort un film aux aspects parfois impudiques ou indécents, tant l’humilité semble absente de ce récit, eu égard aux presque 300 000 morts qui n’ont pas eu la même chance que cette famille aisée, bourgeoise, sauvée aussi grâce à son argent et à son assurance qui lui permette un rapatriement « confortable » et la possibilité d’être opérée dans un hôpital plus sain et sécurisé…) Un problème éthique qui n’est pas comblé par les très rares regards portés sur les autres victimes, des « locaux » moins aisées et des quidam moins éprouvés… Malgré tout, et c’est peut-être l’axe qu’aurait du prendre Bayona, plus radical (et nous aurions alors sans doute davantage aimé) : dans de telles circonstances, dans un tel drame, les autres n’existent pas, rien n’a alors plus d’importance que soit et ceux qu’on aime. Terrible mais naturel lorsque l’on sonde l’âme humaine. Bayona n’est pas allé jusque là, proposant alors quelques rares détours sur les « autres » sans pour autant les prendre réellement en compte… Un manque de parti pris qui en fait un film un peu bancal, et confus… Ce qui explique sans doute les avis majoritairement mitigés sur le film…

Rick Panegy


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